Journée de l'enseignement

photo : congo opportunities media

La journée de l'enseignement a été célébrée en R.D.C  le 30 avril.

Ce qui m' emmène à faire une petite analyse de la situation de l' Enseignant , et des conditions dans lesquelles l'enseignement est dispensée dans le Pays.

J'ai eu l'occasion d'observer l’évolution d'un enfant de six ans en classe de première année primaire, et j'ai pu me rendre compte du changement remarquable qui s'est produit en lui durant quelques mois : il apprend à lire. Au début, c’était avec beaucoup d’hésitations, mais chaque jour qui passe, il s’améliore. Le voici qui s’intéresse maintenant aux écrits qu'il voit ici et là , ce qui devient pour lui une aventure passionnante.

 Derrière ce changement, cette évolution, il y a un homme ou une femme qui a choisi de faire de l'enseignement sa vocation.

A l’école, à l'institut ou à l’université , ils sont nombreux à transmettre le savoir aux autres. Pourtant, ils ne sont toujours pas appréciés à leur juste valeur.

photo lubumbashi infos

Faibles revenus, conditions de vie difficiles, voila  le lot de la majorité des enseignants au Congo. Etant obligés de se battre tous les jours pour nouer les deux bouts du mois, il leur est difficile de se consacrer à la recherche. Ce qui constitue l'une des causes du manque d'actualisation des manuels scolaires, surtout dans l'enseignement public.

Les élèves pour la plupart, étudient dans des conditions difficiles : la gratuité de l'enseignement au niveau primaire n’étant pas encore effective, certains parents ont du mal à  envoyer leurs enfants à  l’école. Et quand ils y arrivent, les enfants n'ont toujours pas toutes les fournitures scolaires. Dans certaines familles les parents, par manque de moyens, choisissent de privilégier les études des garçons, plutôt que celles des filles.

Il y a encore dans notre Pays des écoles dont les salles de classes manquent de bancs, sans parler des conditions sanitaires déplorables.

Voila le triste tableau de l'enseignement au Congo.

photo Mamy Halili

Pour finir , je me permet d'affirmer ceci : toute personne qui occupe une parcelle d’autorité dans la direction des affaires du Pays ou toute personne qui y aspire, doit être conscient des problèmes majeurs de notre peuple afin de travailler dans le but d' y apporter des solutions car, en dehors  des ambitions personnelles, elle porte en elle les espoirs de plusieurs. Accomplir sa mission ou la trahir,  à chacun de décider de l'option à suivre.